• Grish-Mère

     

    Grish-Mère

    par Isabelle Bauthian

     

     

    14/20

     

     

     

    Publié chez : ActuSF éditions

    Genre : Fantasy

     

    Grish-Mère

     

    Résumé : 

     

    C’est à Landor qu’on trouve la plus importante école de serviteurs de Civilisation. Ceux qui en sortent, les factotums, savent repasser le linge de leur maître, réciter sa généalogie et éviscérer ceux qui le regardent de travers. Leur fidélité, garantie par des années de lavage de cerveau à la lessive patriotique, n’est plus à démontrer. C’est pourquoi, lorsque Sylve trahit son seigneur et lui dérobe une précieuse relique, c’est l’incompréhension... puis la chasse à l’homme. 

    Sauf que Sylve n’a jamais rien volé. Et peut-on qualifier de traître celui qui a ajusté ses principes par amour ? Le guerrier naïf qui n’a jamais quitté Landor est en route pour la baronnie de Grish-Mère. Il espère y laver sa réputation, mais il se retrouve à la merci de la puissante Guilde des Épiciers. Son érudition et son excellence au combat ne lui sont alors que d’un faible secours...

     

    Après Anasterry, Isabelle Bauthian confirme son talent pour les romans d’une formidable intelligence. Une fantasy politique, dotée d’une écriture musclée et d’une narration habile.

     

    Mon avis : 

     

    Une première partie bien rythmée, originale, mais une seconde en demi-teinte.

     

    J'ai bien aimé en général ce roman Fantasy à l'intrigue très politique qui nous fait suivre les aventures de Sylve, un factotum, c'est-à-dire une sorte d'homme à tout faire qui maîtrise l'art du combat et de l'assassinat. Lorsque celui-ci est accusé par erreur du vol d'une relique sacrée, il part à la poursuite du vrai voleur au péril de sa vie, car tous sont à ses trousses pour le supprimer. C'est à Grish-Mère qu'il espère retrouver le coupable et laver son honneur, une cité isolée sur une île et dirigée en grande partie par des femmes...

     

    J'ai vraiment bien accroché à la première partie, dynamique, bien rythmée. On y découvre l'enfance de notre héros, son évolution dans cette école particulière, sa maîtrise du combat, ainsi que les autres personnages qui forment l'intrigue. 

    C'est intéressant, mais également dérangeant, de voir l'inversion des rôle dans ce roman : les femmes qui se comportent comme des rustres grossiers et pervers. J'ai du mal à imaginer qu'une semblable inversion des rôles mènerait à de telles dérives, la femme étant bien au-dessus de cela et plus sage, du moins pour la grande majorité. Enfin bref, j'ai passé là-dessus et je me suis laissé porter car il s'agit de l'imagination de l'auteure, et l'on se doit de la respecter.

    Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais une fois notre héros arrivé sur l'île, ça s'est pas mal corsé au bout d'un moment. J'ai trouvé que l'intrigue politique était trop présente, avec de nombreuses longueurs qui m'ont beaucoup ennuyée, que l'histoire n'évoluait plus, stagnait. J'ai trouvé cela vraiment dommage. J'aurais aimé garder un rythme pêchu, changer d'endroits, avoir plus de rebondissements que cela. C'est peut-être le fond politique qui, comme dans la vie réelle, m'a saoulée ;)

     

    En ce qui concerne la forme, rien à dire, c'est pourquoi je tenterai la lecture d'un autre roman de l'auteure pour me faire une plus juste idée. 

    N'hésitez pas à le lire pour vous faire votre propre opinion et me dire ce que vous en avez pensé !