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Chroniqueuse, littérature, cinéma, films, BD, manga, séries, romans, livres, blog

La ronde des corbeaux

 

La ronde des corbeaux

par Angélique Ferreira

 

15/20

 

Genre : nouvelle, fantasy, Gothique

Publié chez : Nutty Sheep

 

Mes autres avis Fantasy : http://cocomilady2.revolublog.com/fantasy-p968900

Mes autres avis par genre : http://cocomilady2.revolublog.com/chroniques-par-genre-p1014840

La ronde des corbeaux

 

Résumé : 

 

Une danse vaut elle votre vie ? Le bal de l’hiver, tant attendu par les jeunes filles de la noblesse anglaise, permet de faire son entrée dans le monde. Or, tous les cinquante ans, lors de cette soirée, est organisé ce que l’on appelle « la Ronde des corbeaux ». Chaque participante reçoit une plume noire qui la désigne comme candidate à la ronde, une danse ou l’une des demoiselles sera choisie par le corbeau, et y perdra la vie.

 

Mon avis : 

 

Une très belle nouvelle gothique dans le genre conte dark.

 

J'ai été vraiment ravie par cette lecture et son histoire aussi belle que dramatique, mais par contre trop courte à mon goût vu le format de 55 pages seulement. Il s'agit en effet non pas d'un roman, mais d'une nouvelle, ce qu'il serait bien de préciser dans le résumé.

 

Dans cette histoire, on suit une jeune fille de la noblesse anglaise invitée à faire son entrée dans le monde et à participer à une danse nommée "La ronde des corbeaux". Or cette danse est maudite puisqu'une légende se perpétue, indiquant qu'une des personnes sélectionnées meurt à la fin, emportée par un mystérieux Corbeau et ce tous les cinquante ans...

J'ai aimé l'ambiance, l'histoire, l'écriture en général malgré des erreurs de temps puisque le passé simple est souvent mis à la place de l'imparfait, à corriger donc.

Certains protagonistes sont sombres, dangereux, torturés, pour une raison que l'on découvre lors du final, tout comme l'identité de ce personnage maléfique, dans l'ombre, qui jette son dévolu sur sa proie innocente. 

L'intrigue, bien que courte, est bien amenée, même si j'aurais aimé voir certains apssages plus développés.   

 

C'est dommage ce choix d'un format aussi court car j'aurais vraiment apprécié de lire un roman complet et beaucoup plus détaillé, l'histoire le méritait et le permettait amplement. 

Pour conclure, les amateurs de contes "noirs" seront ravis, tout comme les amateurs de nouvelles, et ça a le mérite de nous faire découvrir la plume de l'auteure et de nous donner l'envie d'en découvrir plus. 

 

EXTRAIT

 

Chapitre premier

 

Faites qu’il comprenne. Par pitié, faites qu’il ne me force pas à m’y rendre.

Layla Seymour, lady de Lallemand, n’était pas le genre de femme à prier. Cependant, alors qu’elle se tenait là, devant la porte du bureau de son frère, l’adolescente n’avait pu s’empêcher d’adresser une supplication au ciel.

Elle se tenait bien droite, vêtu d’une jolie mais simple robe de safran bleu, malgré ses applications, quelques mèches rebelles s’échappèrent du chignon qui retenait l’épaisse cascade de cheveux blonds, retombant toutefois de façon délicieuse de part et autre de son délicat visage.

Les mains jointes devant elle, elle les serrait à s’en faire blanchir les phalanges, la tête légèrement baissée, tout en s’efforçant de respirer profondément en attendant l’ordre qui lui permettait de pénétrer dans la pièce.

Son cœur bondit dans sa poitrine lorsque l’épaisse porte en bois massif s’ouvrit. Un serviteur s’écarta légèrement en l’invitant à pénétrer dans la pièce.

Sans un mot, la jeune fille fit un pas, puis un second, jusqu’à se retrouver au centre. Elle ne s’arrêta qu’à quelques pas du bureau.

Ses lèvres pleines serrées, elle s’efforçait de conserver une respiration régulière, dissimulant au mieux le trouble qui l’agitait. Mais malgré sa sérénité apparente, son sang battait furieusement à ses tempes, colorant légèrement ses joues, tandis que des points noirs dansaient devant ses beaux yeux bleus.

Les minutes s’écoulèrent, longues et interminables.

Une, cinq, dix…

Combien de temps s’écoulerait encore avant que son frère, Gabriel Seymour, comte de Lallemand, lui accorde la moindre attention ?

Présent sans l’être, l’homme était penché sur des papiers, une paire de fines lunettes sur le nez, il lisait l’une après l’autre les pages noircies qui se trouvaient devant lui.

Bien qu’elle fût tentée de signaler sa présence par un petit raclement de gorge, Layla n’en fit rien.

Prenant son mal en patience, elle s’autorisa une observation discrète de ce bureau où elle n’était que rarement venue.

La dernière fois qu’elle en avait franchi le seuil, elle ne devait pas avoir plus de cinq ans. C’était alors son père, John Seymour, comte de Lallemand, qui occupait la place derrière la table en bois massif.

Près de onze ans plus tard, rien n’avait changé.

 

 

   

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